l’herboristerie entre passé et futur où est son présent ?
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En France, l’herboristerie a subi une véritable mise à mort politique. Et oui, deux décisions réglementaires ont suffi pour sortir les herboristes du jeu, pour le plus grand profit des pharmaciens.
En 1930, une loi crée la couverture sociale et pose le système de santé que nous connaissons : l’industrie fabrique, le médecin prescrit, le pharmacien distribue et les assurances sociales régalent [1]. Les herboristes, « oubliés » dans les prescriptions des médecins, sont, de fait, exclus du trio gagnant.
les herboristes gardent cependant la confiance de beaucoup de patients et surtout des paysans c'est alors que sous la pression des pharmaciens, l'état supprime le diplôme d’herboriste en 1941 ; on comptait pourtant à ce moment-là plus de 4 000 herboristes pour 11 000 pharmaciens (soit près du tiers !) .
Les choses changent : La reconnaissance de la phytothérapie par le ministère de la Santé en 1988 a redonné de la valeur aux plantes médicinales. Elles suscitent même l’engouement de nombreux chercheurs et de laboratoires pharmaceutiques. Ce tournant a renforcé nos connaissances des plantes et des savoirs traditionnels.